Ciao a tutti !
Et ça y est, nous sommes passés de l’autre bord. La mer est désormais à notre gauche. Nous avons pris le bateau ce matin pour la Sicile. Débarquement à Messine, puis pédalage en direction de Catane le long d’une jolie côte. Nous attendons Marie, Olivier et les enfants d’une minute à l’autre, à la tombée de la nuit. On leur réserve une place sur notre camping préféré : la spiaggia. Et pour patienter, on vous envoie quelques nouvelles en sirotant une Moretti.
Encore une fois, notre périple de la semaine passée a été pimenté par de précieuses rencontres. Nous avons commencé l’année sous une bonne étoile. Notre premier pique-nique de 2014 aurait dû être un fiasco. Nous n’avions pas prévu que tout serait fermé le premier janvier et nous n’avions ni pain ni mortadelle. L’enfer ! Nous avons donc opté pour la cuisson de pâtes sur le port d’une petite ville désertée. Un couple curieux du vélo est venu nous parler. « Avez-vous besoin de quelque chose ? De pain ? Vous aimez le vin ? » Oui mais non, poliment, nous avons tout refusé. « Aspetta, aspetta ». Dix minutes plus tard, nous les avons vus revenir avec un énorme sac rempli de provisions: de l’huile d’olive locale, du vin rouge maison, des pâtes à gogo, des fruits, un panettone… Nous avons trinqué avec eux et sommes repartis repus et émerveillés par cette incroyable générosité.
Le soir-même, nous avons demandé à un monsieur s’il était possible de camper sous ses oliviers avec vue sur la mer. No problemo. « Vous voulez des citrons et des mandarines du jardin ? De l’eau ? »
Enfin le lendemain, crasseux comme après une semaine sans douche, nous prenions un café avec Catherine, une française installée à Pisciotta. « Vous avez besoin de quelque chose ? D’une douche peut-être, sans vouloir vous offenser ! ». Et v’là t-y pas qu’elle nous emmène chez elle pour nous offrir ce dont nous rêvions le plus à cet instant.
Bref, en traversant la région du Cilento, on se serait un peu crus dans la chanson L’Auvergnat de Brassens. Toi l’Italien, quand tu mourras, quand le croque-mort t’emportera, qu’il te conduise à travers ciel…au père éternel!
Nous avons bien poussé sur les pédales pour atteindre la Sicile car la côte calabraise était très escarpée. Mais la vue du Stromboli à l’horizon, les collines d’oliviers, les odeurs de citrons et de clémentines nous ont largement encouragés.
Nous avons aussi essuyé une journée de gros grain, de la flotte tout l’après-m’. De quoi nous tremper jusqu’aux os et nous faire opter, une fois n’est pas coutume, pour une vraie chambre avec un vrai lit à la ferme. Là encore, l’accueil était digne de la chanson. Nous avons profité de l’électricité pour regarder Gommora, un film sur la camora…Brrr… On a bien fait de le visionner après avoir traversé Mondragone et dormi sur les plages napolitaines abandonnées.
Depuis deux jours le temps est de nouveau au grand soleil. Nous avons sorti les lunettes noires et Antoine est en short. La vita e bella.
Les Ricetons ne doivent plus être très loin. L’excitation des retrouvailles est à son comble. On vous embrasse. A la semaine prochaine !
Alors les p’tits loups c’est les retrouvailles qui vous prennent tout votre temps: pas de nouvelles! J’espère que vous profitez tous de ces moments de bonheur.
A bientôt …
Baci a tutta la famiglia
Mais quelle photo ce coucher de soleil sur le Stromboli! On a regardé toutes vos photos avec ma famille pendant le temps des Fêtes. Ils étaient bien contents de voir que vous réalisez ce beau projet. xxx