Yassas !
Le voyage, ça décale un peu. On vit au rythme du soleil, de la faim, de l’énergie en réserve. Il nous arrive souvent de ne pas savoir quel jour on est. Mais en Grèce, on a fait fort. Nous avons pédalé deux semaines dans ce pays sans avoir les pendules à l’heure locale… Il aura fallu nombre d’horloges « déréglées », selon nous, pour nous mettre la puce à l’oreille. Heureusement que nous n’avions pas de rendez-vous importants !
Il fait un temps magnifique ici depuis une semaine. Nous roulons en t-shirt et pouvons nous tremper les pieds dans la mer. C’est chouette. Nous avançons très doucement dans le sud ouest du Péloponnèse. Nous avons visité Olympie et ses ruines antiques remplies de fleurs printannières. Nous avons fait une petite sieste au-dessus du stade, regrettant de ne pas y voir courir des bonhommes tout nus, comme au bon vieux temps.
Nous avons ensuite mis le cap sur la côte où nous avons croisé un cyclo québécois, Julien, avec qui nous avons discuté trois heures en bord de mer. Il revenait de Turquie et se dirigeait vers l’Irlande. Nous avons pu lui refourguer notre énorme guide d’Italie qui encombrait nos sacoches depuis un moment. En échange, il nous a filé un plan camping sauvage idyllique à quelques coups de pédales de Pylos.
Mais sur la route, nous avons été pris en embuscade à Marathopoli. Au milieu de la rue, des gens dansaient et cassaient des assiettes. Quand nous avons traversé la foule, ils se sont tous mis à crier fort en nous faisant signe de venir boire un coup. Or, nous avons une règle: quand c’est la fête, on s’arrête.
A peine installés à la table de George, des assiettes remplies de victuailles sont venues à nous. Sans parler des bouteilles de bière. C’était l’orgie. Nous avons dansé le sirtaki avec tout le village. Epique !
Nos amis nous ont ensuite obtenu un prix défiant toute concurrence dans un hôtel du bled. Nous avons donc pu nous remettre de cette folle fin de journée dans un confort total.
Le lendemain, nous avons roulé en direction du spot de Julien. Quand nous sommes arrivés dans le lagon à l’heure du pique-nique, nous avons décidé de ne pas repartir. C’était trop beau. Il y avait un château à aller découvrir à pied, des flamands roses, des chèvres, une plage secrète. Nous avons passé l’après-midi à jouer les explorateurs.
Nous traînons aussi pour des raisons pratiques. Notre vélo présente quelques défaillances et il nous faudra trouver un magasin de réparations à Kalamata, la prochaine ville que nous croiserons. Mais demain, c’est dimanche, alors en attendant, on se la coule douce. Nous allons visiter le château fort de Methoni, le village d’où nous vous écrivons. Puis nous remonterons la côte pour arriver lundi matin au magasin.
Il est 5h, les Grecs sortent de la sacro-sainte sieste. Nous allons tenter de trouver une taverne avec une bonne moussaka.
On vous embrasse tous bien fort. A bientôt pour d’autres nouvelles !
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