Auguri !
Nous vous souhaitons à tous une belle et heureuse année 2014 ! La nôtre a commencé en bord de mer, dans le petit village de Pioppi, sous les pétards et les feux d’artifice artisanaux. Il a fallu lutter pour tenir jusqu’à minuit après une journée de pédalage sur une côte escarpée. Mais nous avons réussi à pousser la soirée jusqu’au cap symbolique de minuit. « Auguri ! Auguri ! » Les cris des villageois ne nous ont pas empêchés de sombrer rapidement dans un profond sommeil.
Que s’est-il passé de notre côté depuis Noël ? D’abord, nous avons repoussé deux jours de suite notre départ de Napoli. Cela a bien fait rire nos hôtes qui nous avaient prévenus. « Quand on arrive à Naples, on n’en repart jamais », nous avait assuré Vladimir. Nous avons ainsi pu visiter le musée archéologique et son cabinet secret, dont nous vous réservons une petite photo. Nous sommes allés manger chez les parents de Natina au pied du Vésuve, le lendemain de Noël, pour déguster la traditionnelle minestra maritata, une soupe de légumes avec du poulet. Nous avons aussi pu participer à une grosse soirée pour l’anniversaire de Giovanna, une amie de Natina. Bref, nous en avons bien profité ! Après avoir accompli l’exploit de quitter cette cité envoûtante, nous avons mis quelques jours à nous remettre d’une certaine nostalgie.
Les splendides falaises et les villages perchés de la côte amalfitaine nous ont heureusement consolés. Nous avons longé sur près de 50 km cette côte vertigineuse en nous arrêtant presque à chaque virage pour prendre des photos. Bellissimo ! Mais la beauté a un prix et l’endroit est aussi le fief des jet-setteurs. Avec nos petits moyens, nous avons quand même pu nous offrir une pizza sur le port d’Amalfi avec un petit canon de limoncello, la boisson locale. Royal.
Nous sommes ensuite passés sans transition de ce paradis terrestre à une côte plate et dévastée, entre Salerno et Paestum. Là, plus de citronniers ni de voitures de luxe, mais des détritus partout, des maisons à peine finies déjà abandonnées, des immigrés qui errent en espérant se faire embaucher dans une azienda agricole, des prostituées sur le bord de la route… Craignant de devoir dormir dans cet endroit ravagé, nous avons pédalé comme des dératés jusqu’à Paestum. Et là, nous avons pu planter la tente au pied des temples grecs. Un de nos meilleurs campings sauvages en Italie, malgré un réveil brutal au milieu de la nuit par les aboiements des chiens errants.
A ce sujet, nous avons dû nous munir d’un bâton. Hier, nous avons été attaqués deux fois par des cabots sauvages. Antoine hurle plus fort qu’eux et agite son arme pour les faire partir. Pour l’instant, ça marche. On pense à tester une autre munition : les pétards.
Depuis Paestum, nous avons retrouvé une côte sauvage et préservée, avec de bons dénivelés cependant. Il va falloir pousser pour arriver lundi en Sicile.
D’ailleurs, il est grand temps de nous remettre en selle. On vous embrasse bien fort et on vous dit à la prochaine !
Bonne année à vous et remplissez bien vos mirettes bisous jacqueline
D’Auvergne je vous adresse des vœux pour une année 2014 remplie de gaité, de rêves, de découvertes, de rencontres, d’échanges, d’amitié, d’amour…
Et je partage avec vous la chanson de Souchon:
« Je suis un voyageur
Ma maison est ailleurs
Je cherche une autre rive,
Pourvu que j’arrive »
Je vous souhaite de trouver la rive dont vous rêvez…
Grosses bises à vous deux et bonjour à la Sicile!
Un abbraccio da Napoli e da tutta la casa Carbonari!!!