Les Bicloucipedistes Sur les routes d’Europe

Six roues libres

Guten Tag !

Aujourd’hui, nous sommes au bon endroit au bon moment : en Allemagne, le jour de la finale de la coupe du monde. En mauvais perdants, nous leur en voulons un poil d’avoir éliminé la France, mais s’ils gagnent, nous serons plus que partants pour faire la fête avec eux !

Nos dernières nouvelles remontent donc à Vienne. A peine sortis de la capitale autrichienne, nous tombons sur deux jeunes cyclos bretons, Bérengère et JB, qui rentrent aussi d’un an de baroude à vélo autour de l’Europe.  Nous nous arrêtons pour discuter une heure, puis deux, avant de décider de nous retrouver plus tard pour pédaler ensemble sur l’eurovélo 6. Une chouette perspective !

Nous continuons seuls notre route palpitante le long du Danube. Des digues, des barrages, des digues, des barrages…  Soudain, après Krems, la piste nous éloigne du fleuve pour nous faire passer au milieu des vignes et des villages du Wachau. Nous croyons rêver. La route est belle, variée, il y a même un peu de relief. Seul bémol : les caves sont trop chics pour qu’on ose s’arrêter faire une dégust’…

Nous nous organisons une pause « match » France-Allemagne à Melk, une jolie bourgade dominée par une imposante abbaye baroque. Mais en arrivant à l’office du tourisme, c’est un bar avec écran géant que nous demandons. Il faut assumer sa beaufitude dans ces cas là ! Après la défaite, nous partons, tout penauds, chercher un endroit où camper le long du Danube.

Le lendemain, stimulés par notre possible rendez-vous à Passau avec Bérengère et JB, nous faisons près de cent kilomètres. Nous nous arrêtons quand même à Linz. Catherine a une pensée émue pour mémé Monette qui réussissait si bien la tarte  originaire d’ici. Nous en goûtons une part dans un café, plutôt bonne, mais bien sûr, rien à voir avec celle de mémé…

Le passage de frontière avec l’Allemagne est invisible : pas de panneau, pas de changement de langue ni de monnaie. Une fois arrivés à Passau, nous appelons nos nouveaux copains pour les retrouver à la gare. Nous avons fabriqué un petit écriteau « herzlig wilkommen » pour les accueillir. C’est parti pour quatre jours de bavardages et de fous rires le long de l’eurovélo 6. Nous n’arrêtons pas de discuter. Les pauses pique-nique, remplissage d’eau, courses (à Netto) durent beaucoup plus longtemps que d’habitude. Nous avons tellement à échanger sur cette année commune passée sur les routes d’Europe. Lecteurs de La Décroissance, ils partagent aussi avec nous beaucoup d’idées  sur le voyage à vélo et sur la vie en général.  Les kilomètres ne défilent pas autant que d’habitude, mais qu’est-ce qu’on s’amuse !

Un soir, nous faisons une pause dans un biergarten. JB, qui connaît bien l’Allemagne, nous fait essayer la pinte d’un litre. Au moment de repartir, nous chantons fort, mais nous arrivons à nous perdre sur l’eurovélo 6…

Nous passons une dernière soirée feu de camp avec JB et Bérengère, avant de nous séparer à Regensburg. Ils ont rendez-vous avec des amis à côté de Munich. C’est toujours dur de dire au revoir, même quand on a passé l’année à faire ça. Nous avons toutefois bon espoir de les recroiser plus loin.

Sur ce, il nous reste quelques kilomètres à faire avant de trouver un camping près d’un biergarten pour regarder le match. On vous embrasse et on vous dit à bientôt ! En août, promis.

 

 

 

 

 

3 Thoughts on “Six roues libres

  1. Hélène on 14/07/2014 at 09:38 said:

    Salut les pédalistes,

    Un petit mot d’Ardèche (original, n’est-ce pas) où nous nous sommes posés avec Pierre après la soutenance de ma thèse et le déménagement express qui a suivi. On avait été un peu ambitieux de déménager le lendemain matin, après une bonne murge. A croire qu’on voulait se prouver quelque chose ! Les potes, pas mal ensuqués aussi, ont apprécié le défi. Bref, on a fini par stocker dans un bordel monumental nos affaires dans la partie non rénovée de la maison des parents de Pierre. Puis on a joué à : « où sont les passeports ? » Dans le carton où j’ai mis les assiettes bleues et le déodorant ? Non. Peut-être dans celui où j’ai mis le drap housse et mes boucles d’oreilles. Ah non plus. Bien sûr, les passeports étaient dans le dernier carton. Quelque soit son contenu, évidemment, c’était le dernier !
    Nous rêvons de partir en vacances pour de vrai. On pense à l’Ukraine. Mais pour l’instant, notre coeur est suspendu à la Tunisie. Pierre a suivi depuis des mois et des mois le conflit Latécoère ( voir ici http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2014/07/12/l-equipementier-francais-latecoere-embarrasse-par-la-greve-de-la-faim-de-deux-salariees-de-sa-filiale-tunisienne_4455947_3234.html). Les syndicalistes qui sont devenues des amies sont en grève de la faim. Aujourd’hui, leurs revendications doivent être acceptées. On croise les doigts. Pierre est très occupé, depuis son QG ardéchois, à organiser le soutien à cette lutte. Pour l’instant donc, on attend la signature de cet accord et on pensera à nos vacances après. N’empêche, je m’amuse sur google maps en rêvant avec le nom des villes ukrainiennes… Voilà pour les nouvelles du front les z’amis. On a bien hâte de tâter vos mollets musclés !

    Bisous
    Hélène

  2. Yves Blasquez on 15/07/2014 at 10:26 said:

    Bientôt de retour, alors? Ramenez quelques barriques de bière pour fêter ça !

  3. Joëlle on 19/07/2014 at 23:35 said:

    Le retour approche, des questions se posent: saurez-vous encore parler français? Pourrez-vous vous déplacer autrement qu’en tandem? Dormir dans un « vrai » lit ne va-t-il pas vous paraître trop confortable? … La liste n’est pas exhaustive! En tous cas je suis sûre que vous apprécierez toujours un bon petit plat arrosé d’un verre de vin !
    Je me trompe?
    On va vous soigner aux petits oignons pour que l’envie de repartir ne vous reprenne pas tout de suite! Allez, à la revoyure et gros poutous.

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